Quelles sont les perspectives d’emploi en matière de droit international ? Les types de mandats sur lesquels on peut être appelé à travailler sont nombreux et diversifiés. Tour d’horizon.
Après des études de premier cycle
Selon Bernard Duhaime, ancien directeur du baccalauréat en relations internationales et droit international de l’UQAM, les diplômés « finissent par travailler pour des instances gouvernementales ou intergouvernementales, ou dans la société civile auprès d’ONG, par exemple ». Un tel programme donne notamment accès à des postes d’agent d’information ou de recherche, de développement, d’attaché politique, de conseiller aux affaires étrangères ou en commerce international.
La maîtrise, un avantage indéniable
« Sauf exception, détenir une maîtrise en droit international est de plus en plus nécessaire pour exercer », affirme David Pavot, chargé de cours à la faculté de droit de l’université de Sherbrooke. Les services juridiques des entreprises internationales, par exemple, recrutent des candidats de plus en plus qualifiés. Le droit des affaires et les mandats relatifs aux traités commerciaux tels que l’ALENA exigent l’approfondissement d’un savoir-faire indispensable.
Avocat et juriste internationaux
En droit international privé et public, les contrats, les négociations et les litiges qui concernent plusieurs juridictions sont de plus en plus nombreux. « La tendance actuelle est au recrutement de diplômés pluridisciplinaires : en droit, en sciences politiques, en économie, etc., avance David Pavot. Mais exercer un métier en droit international ne demande pas forcément d’être avocat ».
Les juristes en droit international travaillent dans la fonction publique, au sein d’un cabinet privé, d’une multinationale, d’organismes internationaux (telles que l’Organisation internationale du travail, l’Organisation mondiale du commerce ou l’Organisation de l’aviation civile internationale), comme personnel des tribunaux pénaux internationaux, ou encore pour des organisations non gouvernementales.
L’atout québécois
Selon David Pavot, « la culture bijuridique » (une sensibilité au droit civil et à la common law) et le bilinguisme fréquent des juristes québécois en font des candidats prisés en droit international. En témoigne le nombre important de juristes québécois dans les organismes internationaux. « Le taux de placement de nos diplômés du programme Droit international et politique internationale appliqués est en augmentation. 40 % des étudiants trouvent un emploi avant la fin de leur maîtrise », affirme le chargé de cours.
Des débouchés du droit international moins traditionnels
Le Comité international de la Croix-Rouge, Greenpeace ou Amnistie internationale emploient aussi des juristes. Ces derniers travaillent aussi en politique, en coopération internationale ou en consultation.
Le droit international humanitaire et le droit international de l’environnement mènent par exemple à des mandats de consultant en immigration, conseiller en développement international, ou juriste spécialisé en droit de la sécurité internationale et en résolution des conflits.