La confiance entre un avocat et un parajuriste est primordiale et contribue à un bon climat de travail. Voici des comportements pour installer cette culture de confiance.
Pour Marc-André De Sève, président de l’Association canadienne des parajuristes, ce n’est pas en corrigeant des coquilles dans un document ou en apportant le café qu’un parajuriste bâtit son lien de confiance avec l’avocat. « Il y a beaucoup de méconnaissance sur la profession, dit-il. Certains avocats considèrent les parajuristes comme des secrétaires, sans utiliser leur plein potentiel… Il faut rappeler que, en sortant de l’école, nous avons un bagage en droit qui n’est pas loin de celui d’un avocat stagiaire. Même que nous sommes plus forts sur le plan technique. »
C’est donc en faisant valoir leurs compétences juridiques, et en demandant le respect de ces compétences que les parajuristes pourront bâtir le lien de confiance avec l’avocat.
Il y a plus. Par expérience, Marc-André De Sève constate que c’est en démontrant une réelle volonté d’apprendre que la relation avec l’avocat peut passer à une autre étape. « Il ne faut pas hésiter à poser des questions à l’avocat afin de comprendre le choix de ses stratégies. Il faut démontrer le désir de s’impliquer dans les dossiers. Être proactif, plutôt qu’un simple exécutant. »
Cette volonté d’apprendre et de s’impliquer aura été payante pour Marc-André De Sève. Tôt dans sa carrière, le technicien juridique a eu sa place à la table de réflexion, et ses idées étaient considérées tout comme celles de l’avocat pour lequel il travaillait.
Attitude vs compétences
Par ailleurs, Marc-André De Sève rappelle que l’attitude d’un employé est souvent plus décisive dans la progression de sa carrière que ses compétences. En deux mots, un employé qui est de bonne compagnie a plus de chance d’attirer la sympathie de son patron. « Si l’avocat voit que le parajuriste est de bonne volonté, il n’hésitera pas à prendre le temps de lui expliquer comment améliorer sa prestation de travail ou corriger une erreur. »
On voudra traiter l’avocat avec respect, ajoute le technicien juridique. « C’est un principe de base qui est vrai pour tous les emplois et tous les métiers ! »
Discrétion et discernement
Mentionnons que les avocats ont une obligation de confidentialité envers leurs clients. Par conséquent, les parajuristes doivent aussi démontrer qu’ils sont capables de faire preuve de discrétion et de discernement dans la gestion des différents dossiers.